Comment choisir entre une SCPI ou un PER ?

Soucieux de préparer leur retraite dans les meilleures conditions, les Français cherchent souvent à compléter leur pension. Parmi les placements qui peuvent leur procurer, à ce moment de leur vie, des revenus réguliers, figurent le Plan d’épargne retraite (PER) et la Société civile de placement immobilier (SCPI). Il semble que les avantages de la seconde l’emportent largement sur ceux du premier.

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Le PER : des avantages limités

Créé en 2019 par la loi PACTE, le Plan d’épargne retraite, ou PER, a vocation à remplacer les autres produits d’épargne du secteur, comme le Plan d’épargne retraite populaire (PERP) ou le contrat Madelin. D’un fonctionnement simple, le PER permet de se constituer, par des versements réguliers, une épargne en vue de la retraite.

Son avantage principal est d’ordre fiscal. En effet, les sommes versées sur le PER sont déduites de l’impôt. Par contre, quand l’argent est récupéré, sous forme de capital, de rente, ou d’une combinaison des deux, il est soumis à l’impôt.

Les nombreux atouts de la SCPI

Rappelons que la SCPI achète des immeubles, dont les associés acquièrent des parts qui leur donnent droit, en échange, à des dividendes réguliers. Les avantages de la SCPI, comme moyen de se constituer une épargne retraite, semblent plus notables. En effet :

Le « ticket d’entrée » est assez faible. Autrement dit, il peut suffire d’acheter une part à 150 ou 200 euros pour devenir l’associé d’une SCPI.

Les revenus, provenant des loyers, et distribués sous forme de dividendes, sont perçus de manière régulière, tous les mois ou tous les trimestres. Au contraire, l’épargne constituée dans le cadre du PER est bloquée jusqu’au moment de la retraite, même s’il existe des cas de déblocage anticipé.

Le rendement moyen des SCPI est assez élevé, plus en tout cas que celui de certains placements, comme les fonds euros de l’assurance-vie. En effet, le taux de distribution, qui mesure ce rendement, était de près de 4,5 % en 2021.

Les risques d’impayés sont faibles, dans la mesure où les dividendes perçus sont issus des loyers payés par des locataires très divers, habitant des logements très variés. Cette diversification du portefeuille immobilier de la SCPI permet donc une véritable mutualisation des risques.

L’associé n’a aucun souci de gestion locative. C’en effet une société spécialisée qui s’occupe de l’achat, de la vente et de l’entretien des immeubles, ainsi que de la recherche des locataires et de la perception des loyers.

Il existe un véritable effet de levier dans le cas de la SCPI. En effet, contrairement au souscripteur du PER, l’associé d’une SCPI peut acheter ses parts à crédit. Les taux d’intérêt, encore assez bas, rendent le coût de l’emprunt plus faible que les revenus tirés de la SCPI. Ces derniers suffisent donc à couvrir le remboursement de l’emprunt.

Enfin, l’investissement en SCPI procure certains avantages fiscaux. Ainsi, les intérêts de l’emprunt sont déductibles de l’impôt. Par ailleurs, certaines SCPI, dites justement « fiscales », investissent dans l’achat de biens éligibles à certains dispositifs de défiscalisation, comme la loi Pinel. Dans ce cas, la location des logements donne droit, sous certaines conditions, de durée de location notamment, à des réductions fiscales avantageuses.

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