Assurance vie, assurance décès, assurance obsèques : Comment protéger ses proches au mieux ?

Sommaire

Assurance décès : anticiper et mettre en place avec l’assurance décès

L’utilisation judicieuse et souvent combinée de l’assurance décès de l’assurance vie permet de mettre les siens à l’abri (et parfois de l’assurance obsèques). Il suffit de bien savoir les utiliser.

Savoir mettre ses proches à l'abri en combinant les assurances.
Savoir mettre ses proches à l’abri en combinant les assurances.

Protéger sa famille au moyen d’une assurance décès

L’assurance décès permet pour un faible coût de protéger financièrement sa famille en cas de décès prématuré ou d’invalidité du souscripteur, c’est-à-dire de celui qui assure l’essentiel du train de vie de la famille. Les salariés, et les cadres en particulier, bénéficient d’une telle couverture dite de groupe, souscrite par leur entreprise.

Il est généralement prévu qu’en cas de décès ou d’invalidité, l’assuré ou son bénéficiaire percevra un capital dont le montant est fonction du salaire: généralement entre trois et quatre ans de rémunération.

» Mais ce montant peut rapidement se révéler insuffisant. Et surtout, si le salarié quitte l’entreprise pour une raison ou une autre, il perdra cette protection.

Il est alors judicieux de souscrire une assurance décès individuelle. D’autant que les sommes allouées par les différentes compagnies et mutuelles s’additionnent. Encore faut-il souscrire un contrat simple et non assorti de multiples gadgets aussi coûteux qu’inutiles et pour cela disposer de conditions générales claires et lisibles par tous.

Assurance obsèques : protéger sa famille des frais d’obsèques

Parmi les contrats décès, figure la catégorie originale des contrats obsèques, destinés à couvrir l’ensemble des dépenses funéraires. Le souscripteur décharge ainsi ses proches des dépenses occasionnées. La compagnie réglera directement l’entreprise de pompes funèbres et versera le reliquat, s’il y a lieu, à la succession.

Celui-ci conclut avec une assurance, une banque ou directement avec une entreprise de pompes funèbres permet au souscripteur de définir par avance un capital voué à l’organisation de ses propres funérailles.

Deux formes de contrats obsèques

Le contrat en capital permet de définir uniquement le montant qui sera reversé au bénéficiaire. C’est le contrat le plus prisé et largement (près de 80% des souscriptions).

Le contrat en prestations, quant à lui permet à l’assuré non seulement de préserver ses proches de toute dépense liés à ses funérailles mais aussi d’anticiper la réalisation totale du dénouement de ses obsèques. Des fleurs, au choix du maitre de cérémonie, au cercueil jusqu’au lieu de la cérémonie : tout peut ainsi être détaillé au sein même du contrat.

Si l’assuré passe par exemple par un assureur pour ce type de contrat, il sera forcément en lien avec une entreprise de pompes funèbres. En effet, l’assureur ne sera pas en mesure tout seul de pouvoir réaliser toutes les démarches liés aux obsèques : il lui faudra un professionnel du funéraire.

À noter :

Cette solution est sans a-noterdoute la plus éclairée en cela qu’elle prend en considération tous les désirs de l’assuré et que le montant cotisé repose sur une somme précise relatif aux couts des prestations personnalisées ajointes au contrat (en savoir plus ).

Assurance vie : Protéger sa famille au moyen de l’épargne

Assurance vie : euros ou unités de compte ?

Pour investir en assurance vie, les souscripteurs ont à leur disposition deux familles de contrats : en euros ou en unités de compte. Avant de se décider, il faut bien analyser leurs caractéristiques.

Des objectifs similaires

On souscrit un contrat d’assurance vie pour au moins trois raisons :

  • Constituer ou valoriser une épargne. Les primes versées vont produire des intérêts qui s’ajouteront au capital selon le principe de la capitalisation (effet boule de neige).
  • Disposer d’un complément de retraite pour ses vieux jours. L’assurance vie offre la possibilité de  choisir le dénouement de son contrat : une sortie en capital ou une rente.
  • Transmettre, en cas de décès et dans la plupart des cas sans droits de succession, une somme d’argent à une ou plusieurs personnes dénommée(s) bénéficiaire(s). Ces dernières peuvent être choisies librement par le souscripteur, c’est-à-dire même hors du cadre des héritiers.

Le souscripteur a le choix entre deux familles de contrats ceux dits “en euros” et ceux dénommés “unités de compte”.

Avantages des deux familles de contrats

Les contrats en euros offrent une grande sécurité au souscripteur. Les primes sont assorties d’un minimum de progression annuelle (4% en 2003) auquel s’ajoute une participation aux bénéfices qui ne peut être inférieure à 85% des profits réalisés par la compagnie. Les gains sont définitivement acquis au souscripteur, ce qui signifie qu’ils ne peuvent jamais être repris ultérieurement.

Les contrats en unités de compte permettent au souscripteur de diversifier sa mise. Il peut choisir les supports, c’est-à-dire les unités de compte, parmi toute une gamme d’OPCVM (Sicav et fonds commun de placement) du monde entier ou encore en investissant dans l’immobilier (Acavi). Ils sont assortis, soit d’une faculté d’arbitrage qui autorise le souscripteur à changer la configuration de ses placements en passant d’un support à l’autre, soit “profilés” c’est-à-dire conçus par la compagnie pour remplir l’objectif fixé par le souscripteur: une gestion prudente, équilibrée ou offensive.

Inconvénient des deux familles de contrats

Les contrats en euros sont massivement investis en obligations. Or, le taux de ces dernières est en baisse depuis quelques années. C’est la raison pour laquelle leur rendement est amené à décroître. La CSG et les prélèvements assimilés (dorénavant 10%) sont pris chaque année sur les rendements et contribuent à éroder leur performance.

Les contrats en unités de compte ne sont assortis d’aucune garantie de progression de l’épargne. En cas de baisse des marchés de référence, c’est-à-dire des supports choisis, Bourse ou immobilier, c’est le souscripteur qui devra assumer la perte enregistrée.

Dans ces contrats (sauf aménagements particuliers), le gain n’est jamais définitivement acquis. Ainsi, lorsque le souscripteur voudra récupérer tout ou partie de son épargne en procédant à un rachat, le montant de celle-ci dépendra de la “valeur liquidative” de ses unités de compte Bourse ou de la valeur de l’expertise immobilière faite chaque année dans le cadre des Acavi.

À SAVOIR : Assurance vie et donation : une solution originale à ne pas négliger

Pour donner un coup de pouce immédiat à ses enfants et petits-enfants, il existe une solution qui utilise presque simultanément les ressources du droit civil et ceux de l’assurance vie. Elle consiste à effectuer une donation au profit d’un donataire (bénéficiaire du don), à charge pour ce dernier de placer le don immédiatement dans un contrat d’assurance vie. Le donataire deviendra donc le souscripteur du contrat et, en tant que tel, pourra disposer de l’épargne, même du vivant du donateur. Dans le jargon des assureurs, on parle de bénéficiaire ‘en cas de vie” par opposition au bénéficiaire “en cas de décès” des souscriptions plus classiques. Une solution originale à mettre en place.