Vous avez engrangé des trimestres durant votre vie professionnelle, mais malgré tout, il vous en manque pour prétendre à une retraite à taux plein. Dans ce cas, la question du rachat de trimestre vous est peut-être venue à l’esprit. Il faut savoir que cette opération donnant droit à une défiscalisation peut être intéressante si vous êtes fortement taxé. Voici quelques conseils !
Le but du rachat de trimestre est d’obtenir une retraite de base et complémentaire sans décote, même s’il vous manque des trimestres. Il faut cependant savoir que le rachat de trimestres n’est pas forcément toujours un bon calcul.
Sommaire
Demandez-vous quels sont les avantages et les inconvénients du rachat de trimestre
Le but du rachat et son intérêt sont de partir en retraite à l’âge légal, sans avoir pourtant le nombre de trimestres nécessaire pour bénéficier du taux plein. Vous partez alors avec une retraite à peu près équivalente à celle que vous auriez obtenue en travaillant jusqu’au bout.
Si vous avez décidé de ne pas partir en retraite avant 67 ans, cette opération ne présente aucun intérêt.
Regardez bien votre relevé individuel
Il est nécessaire de vérifier que toutes les périodes de travail figurent bien dans votre relevé. Parfois les emplois d’été, l’apprentissage ou autres sont oubliés. Cela peut vous permettre de récupérer les trimestres manquants. Il faut également savoir que certaines périodes ne sont mises sur le relevé que quand vous décidez de prendre votre retraite. C’est le cas des majorations pour enfant, pour congé parental…
Repérez le type de trimestres à racheter
Il est possible de racheter jusqu’à 12 trimestres qui correspondent à des années d’études supérieures ou des années incomplètes, avec moins de 4 trimestres validés.
Il existe des dispositifs moins onéreux pour les indépendants, les assistantes maternelles ou apprentis.
Ne vous précipitez pas !
Plus le rachat est proche de la retraite, plus il coûte cher, mais les règles concernant la retraite peuvent également changer et le rachat précoce s’avère alors inutile. Faites-le durant l’année précédant votre demande de liquidation. Seul bémol : vous ne pouvez pas étaler le paiement du rachat.
Évitez le rachat en cas de chômage
C’est un argument encourageant le rachat tardif. Si vous avez 62 ans et que vous vous retrouvez au chômage sans avoir tous vos trimestres, c’est Pôle Emploi qui continue à vous indemniser jusqu’au moment où vous atteignez le taux plein ou jusqu’à 67 ans.
Si vous avez racheté des trimestres, l’indemnisation cesse à 62 ans et vous obtenez une retraite inférieure.
Choisissez bien le moment du départ
Le rachat de trimestre a un coût élevé, fixez avec une certaine rigueur la date de votre départ à la retraite. Par exemple, si vous êtes né le 15 mai, il est préférable de partir le 1er juillet que le 1er juin, vous validez un trimestre supplémentaire. Travailler un mois de plus pour gagner un trimestre, ce n’est pas un gros sacrifice.
Parlez-en avec votre employeur
Bien entendu, rien ne vous oblige à parler de votre rachat de trimestre à votre employeur. Cependant, cela peut être judicieux si vous pouvez monétiser votre compte épargne-temps dans ce but. Cette opération coûte moins cher à votre employeur que de vous garder le temps nécessaire à la validation de vos trimestres ou qu’une rupture conventionnelle. C’est une aide pour vous permettre de racheter les quelques trimestres qui vous manquent.
Privilégiez le régime de base
Il est préférable de racheter des trimestres auprès de votre régime de base puisque cela impactera ensuite le régime complémentaire de manière positive. Inutile donc de vous préoccuper de votre régime complémentaire.
Calculez le rendement lié au rachat de trimestre
Le rendement du rachat dépend de l’option choisie, de l’impact sur la retraite complémentaire, du niveau de revenus… Il faut faire un calcul précis du bénéfice de cette opération. En effet, le rachat étant onéreux, il est inutile de procéder à cette opération si l’apport que vous en tirez n’est pas réellement intéressant.
Attention au malus
Si vous partez à 62 ans, un malus est appliqué pendant trois ans sur la retraite complémentaire. Mieux vaut parfois racheter un trimestre de moins. Vous aurez alors une décote de 0.625 % par trimestre manquant, appliqué sur le taux de la retraite de base. Dans ce cas, le malus de 10 % sur la complémentaire durant 3 ans est remplacé par un abattement viager de 1 %. Il faut donc faire des calculs pour savoir ce qui est plus intéressant pour vous.
En résumé :
Le rachat de trimestre après 60 ans coûte entre 3 000 euros et 6 000 euros selon le niveau de vos revenus et l’option choisie.
Cependant, les sommes que vous avez versées au titre du rachat de trimestre auprès de la caisse de retraite sont déductibles de vos revenus imposables de l’année durant laquelle vous les avez rachetés.
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