Renoncer à préparer sa retraite correctement entraine forcément une baisse des revenus auxquels vous pouvez prétendre. Prenez le temps de le faire, ne remettez pas au lendemain, car le moindre oubli ou inattention peut vous coûter cher. Anticipez pour mener à bien vos démarches. Voici quelques erreurs à éviter absolument !
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Tout attendre de l’État, une fois en retraite
Si vous avez cotisé durant toute votre vie au régime général et aux caisses complémentaires, vous aurez droit à une pension de retraite. Toutefois celle-ci ne vous permet pas de conserver votre niveau de vie. Cela varie selon les statuts, mais la perte peut aller de 10 % à 90 %. Ce niveau dépend du nombre de trimestres travaillés, mais également de votre revenu.
On appelle le rapport entre le revenu en fin de carrière et le montant de la retraite, le taux de remplacement. On considère que ce taux est de 57.6 % pour un cadre du privé, de 80.2 % pour un salarié non-cadre du privé, de 72 % pour un fonctionnaire de catégorie B ou 54.3 % pour un fonctionnaire de catégorie A+, touchant des primes. Ces taux sont valables pour un départ en retraite à 65 ans, pour une personne de 1956.
Concernant les professions libérales, plus les revenus d’activité sont importants, plus le taux de remplacement est faible. De plus ce taux est en baisse constante.
Ne pas faire attention à votre relevé de situation
Votre relevé de situation ou RIS est un document fondamental pour faire le point sur votre retraite. Il vous permet d’avoir une vue synthétique sur votre carrière professionnelle et les droits que vous avez acquis en matière de retraite. Il est mis à jour une fois par an sur la base des informations dont disposent les régimes de retraite. Vous pouvez télécharger votre RIS sur Info-retraite.fr.
Validez ensuite les trimestres acquis, année par année. C’est long, mais nécessaire.
Il faut être très vigilant même si ce document est officiel, il peut comporter des erreurs que vous êtes en droit de corriger. Souvent, il manque les périodes de chômage, d’activité à l’étranger ou d’apprentissage. C’est également le cas des trimestres de majoration par rapport au nombre d’enfants, pour les mères biologiques ou adoptives. Il faut alors envoyer des justificatifs comme vos fiches de paye, extrait d’acte de naissance, certificats d’employeur pour que votre situation soit régularisée. Vous pouvez le faire en ligne ou par courrier. Faites-le au moins un an avant la date de votre retraite.
Ne pas anticiper votre demande de retraite
Faire sa demande au dernier moment n’est pas la meilleure attitude à adopter. Il faut la réaliser plusieurs mois à l’avance. C’est un délai imposé par la réglementation, dans certains cas. Il faut compter environ de 4 à 6 mois. Et cela est vrai, quelle que soit la manière dont vous effectuez vos démarches, sur rendez-vous avec un conseiller ou par Internet.
Cela s’explique simplement : les validations qui sont effectuées prennent du temps, et c’est de celles-ci que dépend le montant de votre retraite. Pour éviter que les gestionnaires de retraite commettent des erreurs, ils ont besoin de temps. Enfin, certains dossiers sont plus compliqués que d’autres.
Oublier la retraite complémentaire
Il est largement préférable de penser à votre retraite complémentaire sans attendre. Si vous le faites trop tard, vous en payez le prix. Vous allez devoir certainement faire face à une baisse de votre pouvoir d’achat très conséquente. Il est important de commencer à se préparer dès le début de sa vie active.
Vous disposez de plusieurs moyens : souscrire une assurance-vie, un plan d’épargne retraite, acheter un bien immobilier pour ne pas avoir de loyer à payer, investir dans l’immobilier locatif…
Ne pas penser au rachat de trimestres possible
Dans la vie de toute personne, il existe des trimestres non cotisés ou peu, il est alors possible d’envisager un rachat. Ce dernier n’est pas ouvert à tous, il faut remplir certaines conditions :
- Avoir travaillé à l’étranger comme salarié ;
- Être l’enfant de harkis, moghaznis ou d’une personne ayant fait partie des forces supplétives de l’armée française ;
- Justifier d’années d’études supérieures complètes ou incomplètes ;
- Avoir effectué des périodes de stage ou d’apprentissage ;
- Avoir été assistante maternelle ;
- Si les cotisations n’ont pas été réglées par votre employeur au moment voulu.
Le nombre de trimestres et les conditions varient en fonction de votre situation.
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