Île-de-France : les maisons plus prisées que les appartements

Nouvelle tendance ou effet post-confinement ? Les prix des appartements anciens commencent à marquer le pas à Paris et en banlieue, contrairement à ceux des maisons, d’après les derniers chiffres des notaires du Grand Paris.

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Sans surprise, à l’heure du bilan, dans le contexte durable de la crise de la Covid-19, le nombre de ventes de logements anciens (appartements et maisons) a fortement reculé en Île-de- France au cours des neuf premiers mois de l’année 2020 par rapport aux neuf premiers mois de l’année 2019.

Cette baisse globale de 21 % (-9 % au 1er trimestre 2020, -22 % au 2ê trimestre et -31 % au 3e trimestre 2020) a alterné effondrement des ventes et effet de rattrapage. Nul doute que le 4e trimestre 2020 aura, lui aussi, enregistré une nette diminution des volumes de transactions mais peut-être moins forte, le deuxième confinement ayant été moins strict que le premier.

Le marché parisien s’est, quant à lui, avéré un peu moins résistant que la région Île-de-France, avec des volumes de ventes en recul de 34 % du 3e trimestre 2019 au 3e trimestre 2020.

Pour autant, d’octobre 2019 à octobre 2020, les prix des logements anciens ont encore augmenté de 6,4 % en Île-de-France.

Appartements : légère baisse de cote

Cette hausse annuelle des prix est restée assez soutenue pour l’ensemble des marchés, à fin octobre 2020.

Mais la hiérarchie entre les secteurs géographiques a commencé à se modifier. Habituellement, les plus fortes hausses de prix sont enregistrées au cœur de l’agglomération. Or, pour les appartements anciens, qui ont augmenté de 6,5 % sur un an en Île-de-France, la hausse des prix de la Petite Couronne a dépassé celle de Paris (respectivement +7,3 % et +6,6 %), devant celle de la Grande Couronne.

D’après les avant-contrats (compromis et promesses de vente), le prix au m2 culminerait, dans la capitale, autour de 10 900 € en novembre 2020, avant un très léger repli pendant les trois mois suivants. Il n’atteindrait donc pas le seuil des 11 000 € le m2 et serait ramené à 10700 € en février 2021 (soit -1,7 % sur trois mois).

Cependant, modéré et récent, ce ralentissement n’effacerait pas les augmentations accumulées en 2020. De sorte que la hausse annuelle serait de 3,4 % en février 2021 dans Paris. Elle deviendrait néanmoins la plus faible de la région (+5 % en Petite Couronne et +3,9 % en Grande Couronne), ce qui ne s’était pas produit depuis 2013.

Quant aux prix en Petite Couronne et en Grande Couronne, toujours d’après les avant-contrats, ils se stabiliseraient entre novembre 2020 et février 2021 (respectivement -0,1 % et -0,4 %).

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Maisons : un bien très prisé

Dans ce contexte inédit et nouveau de stagnation des prix des appartements anciens, le marché des maisons anciennes tire son épingle du jeu, sans doute sous l’effet de la pression de la demande. Ainsi, les prix des maisons anciennes en Île-de-France ont encore progressé aux 2e et 3e trimestres 2020.

Et, contrairement à d’habitude, ils devraient continuer à augmenter pour la fin de l’année 2020, de sorte que la hausse annuelle devrait atteindre 7,2 % à fin février 2021 : +7,9 % en Petite Couronne et +6,9 % en Grande Couronne.

L’attractivité de la Grande Couronne pour ses maisons s’est ainsi renforcée.

Les Yvelines séduisent tout particulièrement les Parisiens et les habitants des Hauts-de-Seine ; la Seine-et-Marne, les habitants de Seine-Saint-Denis ; l’Essonne, les habitants du Val-de-Marne. Et quand passer de la petite à la grande banlieue ne satisfait toujours pas les envies, les Franciliens n’hésitent plus à partir plus loin se mettre au vert, dans l’Eure, l’Eure-et-Loir, l’Orne, le Loiret, le Loir-et-Cher, l’Yonne…

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