Un prêt immobilier s’obtient actuellement suivant un taux d’intérêt moyen de 1,27%, une nouvelle baisse si l’on se réfère au mois d’août qui a enregistré un taux de 1,31%.
Face à ce recul du taux d’emprunt, les banques se livrent plus que jamais à une rude concurrence pour pouvoir attirer de nouveaux prétendants à un prêt immobilier.
Du côté des particuliers par contre, le financement d’un achat immobilier n’aura jamais été aussi accessible ce qui nous amène à nous demander si l’on ne serait pas à la veille d’un emballement du marché.
Sommaire
Une crainte de surchauffe appuyée par un taux d’intérêt record
Le risque d’emballement du marché immobilier constitue un phénomène réel étant donné que les chiffres dépassent largement les records établis.
Il en est ainsi par exemple du taux d’intérêt actuel de 1,27% qui constitue un nouveau record historique lorsqu’on parle de prêt à l’habitat. Le dernier record était en effet de 1,31% alors qu’un an auparavant, le taux d’intérêt tournait encore autour de 1,5%.
Revenant à ce nouveau taux moyen, il convient de dire qu’il nous vient des estimations de la Banque de France dont la fiabilité ne prête à aucune once de doute. Elle se base en effet sur tous les crédits à l’habitat contractés au cours d’une période donnée sans porter aucune appréciation sur la qualité des différents engagements.
Et encore, la Banque de France sort une estimation qui tend à être supérieure à celle des autres organismes puisque si l’on se réfère à l’observatoire du crédit logement, le taux d’intérêt moyen estimé est de 1,18%. On devra toutefois relativiser ce chiffre, car il n’englobe pas tous les contrats conclus durant la période étudiée.
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Un emballement possible du fait d’encours record ?
Lorsque les taux d’intérêt atteignent leur niveau le plus bas et se maintiennent ainsi de manière constante dans la durée, le marché du crédit connait un regain d’intérêt important de la part des emprunteurs.
Au mois de septembre, la croissance du prêt à l’habitat aura évolué de 6,6% ce qui constitue une évolution, même minime si l’on se réfère au taux de croissance des mois précédents qui était alors de 6,5%.
Les crédits à l’habitat produits durant le mois constituent aussi un autre signe précurseur de cet emballement. Ils ont atteint un montant de 21,7 milliards d’euros, un chiffre qui dépasse de loin la moyenne de la production des mois précédents qui était alors de 19 milliards environ.
Les encours en matière de prêt à l’habitat se trouvent donc eux aussi face à un nouveau record. Ils sont à 1060 milliards d’euros ce qui constitue une hausse de 60% si l’on compte à partir de 2009.
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Une facilitation de l’acquisition de biens immobiliers
Il est vrai que l’immobilier reste cher, mais il faut admettre que malgré tout, il n’a jamais été aussi accessible du fait justement des taux d’intérêt qui vont toujours dans le sens de la diminution et des encours qui atteignent leur record historique.
Les banques sont venues à jouer de toutes les astuces de séduction pour attirer de nouveaux clients. Elles se livrent à une bataille acharnée pour gagner des parts de marché même si les marges deviennent de plus en plus dérisoires.
Il faut dire que le crédit immobilier reste encore l’un des produits les plus attractifs qu’une banque peut proposer et ce, au regard des clients. Pour suivre l’actualité des bons plans immobilier rendez-vous sur ce site d’actualités, si vous désirez acquérir un bien immobilier.
Conséquence de cette concurrence féroce entre les banques, les durées de prêt se rallongent, les apports personnels exigés diminuent, il existe donc peu d’obstacle à l’emballement futur du marché du prêt immobilier.
On comprend alors l’inquiétude des pouvoirs publics face à des banques toujours de plus en plus permissives dans leur démarche d’octroi de prêts immobiliers. En effet, les montants débloqués augmentent et les conditions d’octroi deviennent de plus en plus faciles à suivre.
La rentabilité de ces prêts pour les banques elles-mêmes constitue une question qu’il faut se poser et ce, face à une marge qui est passée à 0,8% seulement depuis l’année 2012, soit depuis presque 8 ans maintenant.
Les mesures à prendre dans le futur ?
Face à ce risque d’emballement du marché immobilier, des mesures pourraient être prises dans un futur proche.
Il peut s’agir d’encadrer le taux d’effort en influant sur la part des revenus que l’emprunteur doit mettre de côté pour rembourser sa dette ou encore d’apporter des corrections au niveau des pénalités de remboursement anticipés si ce n’est d’augmenter le taux d’usure ce qui limiterait la possibilité pour les banques d’octroyer des prêts.
Néanmoins, il ne s’agit là que de simples perspectives. Leur application dépend encore de l’évolution du marché et des décisions que prendront les pouvoirs publics si l’on se dirige effectivement vers une surchauffe du marché immobilier.