Les acteurs du secteur de l’assurance se multiplient. Hier, mutuelles et sociétés d’assurance se disputaient le marché. Ils ont aujourd’hui maille à partir avec de nouveaux arrivés : la banque, les « vendeurs » à distance, la grande distribution, les ventes en ligne.
Sommaire
Les pourvoyeurs traditionnels
L’agent d’assurance
L’agent d’assurance représente une ou plusieurs sociétés d’assurance et il est mandaté par elle(s). Il a un devoir de conseil vis-à-vis de ses clients et chaque formalité qu’il accomplit engage la responsabilité de la compagnie qu’il représente. L’ensemble des documents qu’il vous remet porte d’ailleurs le nom de cette dernière. Il est rémunéré par l’intermédiaire de commissions que lui verse la compagnie pour chaque contrat qu’il fait souscrire. Il dispose d’une certaine marge de négociation. Aussi peut-il accorder des ristournes sur le montant de la cotisation… dans certaines limites naturellement !
Le courtier
Le courtier fonctionne à l’inverse de l’agent d’assurance. Il est mandaté par son client pour trouver le contrat le mieux adapté à la situation décrite par ce dernier. Il choisit donc un ensemble de contrats auprès de différentes sociétés d’assurance et il les commercialise. Il est rémunéré par le biais de commission et dispose comme l’agent d’assurance d’une certaine marge de négociation.
Si le courtier commet une faute, il engage sa responsabilité. En cas de différends, vous ne pourrez vous retourner que contre lui et non pas contre la compagnie.
Les mutuelles
Leurs contrats ne sont pas proposés par des intermédiaires payés à la commission mais par des personnes salariées de la mutuelle, laquelle dispose de différents bureaux sur tout le territoire. Certaines d’entre elles ne sont pas ouvertes à tous mais seulement à des catégories socio-professionnelles particulières (la MAIF est ouverte par exemple aux fonctionnaires de l’Education nationale). Elles proposent, en général, des contrats moins chers mais la marge de négociation et d’adaptation du contrat à la spécificité de votre situation est faible.
A noter
Certaines mutuelles sont des sociétés à optisations variables. Les primes demandées aux assurés varient en fonction des résultats financiers. Ainsi, lorsque les comptes sont déficitaires, un rappel de cotisations est opéré ; à l’inverse, lorsque le bilan est excédentaire, les assurés bénéficient d’une ristourne.
La bancassurance
Les établissements bancaires y compris la Poste vendent des produits d’assurance. L’assurance-vie vient naturellement en tête mais les banques s’attaquent également au marché de – l’assurance-dommage. Ainsi certaines proposent des multirisques habitation.
Les établissements bancaires ont pu choisir entre deux solutions : créer un produit spécifique et le destiner à leur clientèle (c’est l’option notamment du Crédit Mutuel, de la BNP) ou choisir un produit déjà existant ailleurs et le commercialiser -comme le font par exemple les Banques Populaires avec les contrats de la MAAF (Mutuelle d’assurance des artisans de France). Quoi qu’il en soit les formules proposées sont standard et la marge de négociation sur les tarifs et le contenu du contrat est quasiment nulle. Précisons enfin que l’activité bancaire et l’activité d’assurance ne sont pas gérées par les mêmes services. La gestion des contrats et le traitement des dossiers sinistre sont effectués par des unités spécialisées et décentralisées.
La grande distribution
Les sociétés d’assurance développent également le partenariat avec la grande distribution. Certains supermarchés ou grands magasins et même les célèbres vépécistes (Quelle, Les Trois Suisses, La Redoute) se sont associés à une société d’assurance pour proposer des contrats multirisques habitation. La gamme de produit est restreinte et la marge de négociation nulle.
La vente via internet
Elle fait un boom ! Plus besoin de se rendre chez un courtier ou un agent d’assurance. Il suffit de se connecter sur le web. Les tarifs proposés sont attractifs, mais, la sélection des clients draconienne. Ceux qui présentent trop de risques ont peu de chance de pouvoir signer un contrat. L’autre avantage de la formule est naturellement la rapidité : sur simple coup de fil, vous pouvez obtenir, sur-le-champ, un devis.